La production d’un livre

Les révisions éditoriales et linguistiques sont terminées ? Le plus difficile est derrière vous… ou presque.

Résumé et biographie

Petits, mais féroces, ces deux textes à l’arrière du livre s’apparentent à une publicité accrocheuse adaptée au lectorat.

Dans mon cas, je rédige le premier jet, puis mon éditrice les remanie. Après quelques aller-retour, ils sont envoyés en révision. Pour des fins de promotion, j’écris deux autres résumés, un court et un long.

C1C4, C… quoi ?

Dans l’univers de l’édition, le diminutif C1C4 désigne le couvert 1 et le couvert 4. C2 et C3 représentent les couverts intérieurs. Mis à part quelques exceptions, ces derniers restent vierges.

Voici les couverts d’un livre ouvert vus de l’extérieur et de l’intérieur.

Couvert extérieur
Couvert intérieur

En se basant sur l’épaisseur du papier et le nombre de pages, l’imprimeur définit la largeur du dos, qu’on appelle aussi l’épine. Grâce à cette information, le graphiste centre le titre et le nom de l’auteur sur le dos.

Grille et montage, pourquoi tant de flafla ?

Dans le futur, peut-être glisserons-nous le document Word d’un manuscrit sur l’icône d’un logiciel et la mise en page s’effectuera automatiquement. Nous n’en sommes pas rendus là.

La plupart des œuvres littéraires s’intègrent dans une collection regroupant les genres comme les essais, la poésie, les récits fantastiques ou romantiques. Chacune d’elle présente un design, un format et une grille spécifiques.

Grille

Voici le schéma d’une grille. Le graphiste choisit tout : les polices de caractères, les tailles, l’interlignage, les marges, le cul-de-lampe (montré ci-bas par trois astérisques) et l’emplacement des titres, sous-titres, citations, pagination, etc.

Grille graphique d’un roman
Montage

En se basant sur la grille, le monteur importe le manuscrit dans un logiciel de mise en page comme InDesign. Il applique les styles sur le texte courant, les titres et les sous-titres, puis gère les espaces fines et insécables. En dernier lieu, il vérifie les césures, puis ajuste les lignes où la justification horizontale a créé des intervalles trop serrés ou trop lâches entre les mots.

L’image du couvert

En général, l’éditeur et l’auteur choisissent ensemble l’apparence du livre. Pour mon prochain roman, mon éditrice m’a demandé des exemples de couvertures qui me plaisaient ainsi qu’une liste d’éléments qui pourraient s’intégrer au design. Ensuite, elle compare sa vision avec la mienne et détermine quel médium – illustration, œuvre ou photo – sert le mieux la mise en marché du roman.

À cette étape, elle passe une commande à un illustrateur ou un designer graphique. S’il y a lieu, le créateur ajuste son esquisse selon les commentaires. Une fois sa proposition approuvée, il finalise son œuvre.

Bientôt en librairie

Après une dernière révision du couvert et du texte montés, les fichiers PDF sont envoyés à l’imprimeur. À la sortie des presses, les livres sont expédiés aux entrepôts du distributeur. Celui-ci les achemine vers les librairies de la province. Finalement, les libraires déposent une pile de romans sur le cube des nouveautés.

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