À défaut de fournir les conditions idéales pour écrire, les prochaines semaines seront une occasion rare d’observer ce qui réunit les êtres humains : les réactions communes face à l’adversité. Bref, les éléments nécessaires au « grand sujet » décrit par Micheline Lanctôt dans Lettres à une jeune cinéaste.
Le grand sujet transcende l’anecdotique et touche à l’universel. C’est ce qu’il y a de plus difficile à trouver. Le reste est une question de technique et de communication. Un grand sujet capte immédiatement l’attention, car il aborde le domaine intérieur du spectateur, un domaine mystérieux et rempli de contradictions que l’histoire pourra exposer au grand jour et auxquelles elle permettra de donner un semblant de logique.1
D’ailleurs, le virus en soi évoque l’universel. Sans égard au statut social, aux origines ou aux frontières, il déstabilise autant les convictions et la routine que l’économie planétaire. Il oblige un nouveau regard sur notre futur à l’ère de la mondialisation.
En attendant la fin de ce chapitre, j’ouvre mon cahier de notes et mes livres électroniques en vous souhaitant, malgré tout, un doux printemps.
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1. LANCTÔT, Micheline. Lettres à une jeune cinéaste. Montréal, VLB éditeur, 2015, p. 16.